Communiqués de presse

De nouvelles conclusions font le point sur l'attitude des chercheurs à l'égard des données ouvertes.

Paris | Londres | Heidelberg, 13 octobre 2022

Selon les auteurs d'un nouveau rapport, les chercheurs du monde entier auront besoin de davantage de soutien pour se conformer à un nombre croissant de mandats relatifs aux données ouvertes.

Le Rapport 2022 sur l’état des données ouvertes - le dernier volet d'une série annuelle produite en collaboration par Digital Science, Figshare et Springer Nature - est publié aujourd'hui.

Sur la base d'une enquête mondiale, le rapport en est à sa septième année et donne un aperçu des comportements et des pratiques des chercheurs en matière de données ouvertes. Avec plus de 5.400 répondants, l'enquête 2022 est la plus importante depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Le rapport de cette année comprend également des articles d'experts en données ouvertes issus d'institutions telles que le National Institutes of Health (NIH), le White House Office of Science and Technology Policy (OSTP), le Computer Network Information Center of the Chinese Academy of Sciences (CNIC, CAS), ainsi que de maisons d'édition et du monde universitaire.

Mark Hahnel, fondateur et PDG de Figshare, déclare : « Le rapport de cette année sur l'état des données ouvertes arrive à un moment crucial où nous constatons un nombre croissant de mandats d’ouverture des données de la part des organismes de financement et des décideurs politiques, notamment le NIH et l'OSTP aux États-Unis, mais aussi récemment le National Health and Medical Research Council (NHMRC) en Australie, en Europe et au Royaume-Uni. »

« Ce qui ressort clairement des conclusions de notre rapport, c'est que si la plupart des chercheurs acceptent les concepts de données ouvertes et de science ouverte, ils ont également quelques réticences légitimes quant à l'impact des politiques et pratiques de données ouvertes sur leurs activités. Dans un environnement où les mandats d'ouverture des données se multiplient, les organismes de financement auraient intérêt à travailler encore plus étroitement avec les chercheurs et à leur fournir un soutien supplémentaire pour faciliter la transition vers un avenir entièrement ouvert en matière de données. »

« Nous avons tous un rôle à jouer dans la construction d'un meilleur avenir pour les données ouvertes et l'accessibilité de la recherche, et une façon de le faire à travers ce rapport est d'écouter les voix des chercheurs, des bailleurs de fonds, des institutions et des éditeurs. »

Les principales conclusions du rapport de cette année sont les suivantes :

• Les chercheurs ont de plus en plus tendance à considérer la mise à disposition des données en libre accès comme une pratique courante (4 chercheurs sur 5 sont d'accord avec cette idée), ce qui est soutenu par le fait que plus de 70% des répondants sont tenus de suivre une politique en matière de partage des données.
• Cependant, les chercheurs citent toujours comme besoin essentiel pour les aider à partager leurs données une formation ou des informations supplémentaires sur les politiques d'accès, de partage et de réutilisation (55%) ainsi que sur les stratégies de stockage à long terme et de gestion des données (52%). Le crédit et la reconnaissance ont été une fois de plus un thème clé pour les chercheurs concernant le partage de leurs données. Parmi ceux qui avaient déjà partagé des données, 66% avaient reçu une forme de reconnaissance pour leurs efforts - le plus souvent par une citation complète dans un autre article (41%), suivie d'une copaternité sur un article qui avait utilisé les données.
• Les chercheurs sont plus enclins à partager leurs données de recherche lorsque cela peut avoir un impact sur les citations (67%) et la visibilité de leur recherche (61%), plutôt que d'être motivés par l'intérêt public ou le mandat de la revue ou de l'éditeur (56% chacun).

Graham Smith, responsable du programme de données ouvertes chez Springer Nature, déclare : « Au cours des sept dernières années, ces enquêtes ont permis de dresser un tableau des perspectives des chercheurs en matière de données ouvertes. Le rapport nous montre non seulement les avancées effectuées, mais aussi les étapes qui doivent encore être franchies sur le chemin d'un avenir de données ouvertes au service de la communauté des chercheurs. Qu'il s'agisse du large soutien des chercheurs à la mise à disposition des données de recherche en libre accès en tant que pratique courante ou de l'évolution des pratiques à l'égard des mandats de données ouvertes, nous devons tirer des enseignements et prendre des mesures concrètes pour répondre à ce que la communauté nous dit. »

« Springer Nature est fermement engagé dans cette voie et nous continuons à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires, tels que Figshare et Digital Science, pour parvenir à une meilleure compréhension autour du partage des données. »

Daniel Hook, PDG de Digital Science, déclare : « Digital Science s'engage à rendre possible une recherche ouverte, collaborative et inclusive, car nous pensons que cet environnement sera le plus bénéfique pour la société. Alors que les articles du Rapport sur l'état des données ouvertes représentent un ensemble unique d'instantanés marquant l'évolution des attitudes à l'égard des données ouvertes dans notre communauté, les données de l'enquête constituent une ressource précieuse pour suivre le ressenti des chercheurs à l'égard des données ouvertes et leurs expériences de partage des données. Je crois que ces données représentent une opportunité incroyable de comprendre les défis et les besoins de notre communauté afin que nous puissions collectivement construire de meilleures infrastructures pour soutenir la recherche. »

Le rapport peut être consulté dans son intégralité sur Figshare.

Notes aux journalistes

Principales conclusions thématiques du rapport :

 Soutien à l'ouverture des données

• Quatre répondants sur cinq sont favorables à ce que la mise à disposition des données de recherche soit une pratique courante.
• 74% des répondants ont déclaré avoir partagé leurs données lors de la publication.
• Environ un cinquième des répondants a déclaré n'avoir aucune inquiétude quant au partage ouvert des données - cette proportion est en constante augmentation depuis 2018.
• 88% des chercheurs interrogés sont favorables à ce que le libre accès aux articles de recherche devienne une pratique scientifique courante.

Motivations et bénéfices

• Lorsqu'il s'agit pour les chercheurs de partager leurs données, les citations d'articles de recherche (67%) et l'augmentation de l'impact et de la visibilité des articles (61%) l'emportent sur le bénéfice public ou le mandat de la revue ou de l'éditeur (56% chacun) comme motivation.
• Parmi ceux qui avaient déjà partagé des données, 66% avaient reçu une forme de reconnaissance pour leurs efforts - le plus souvent par une citation complète dans un autre article (41%), suivie d'une copaternité sur un article qui avait utilisé les données.
• Un tiers des répondants a indiqué qu'il avait été engagé dans une collaboration de recherche à la suite d'un partage de données.

Mandats d’ouverture des données

• 70% des personnes interrogées ont dû suivre une politique de partage des données pour leur plus récent projet de recherche.
• Plus de deux tiers des personnes interrogées sont favorables « dans une certaine mesure » à un mandat national pour la mise en libre accès des données de recherche. Ce chiffre est en baisse depuis 2019.
• Un peu plus de la moitié (52%) des répondants à l'enquête de 2022 estime que le partage des données devrait faire partie des conditions d'attribution des subventions de recherche. Là encore, ce chiffre est en baisse depuis 2019.

Inconvénients

• Seuls 19% des répondants estiment que les chercheurs sont suffisamment crédités pour avoir partagé leurs données, tandis que 75% disent qu'ils ne le sont pas assez.
• Un peu moins d'un quart des répondants a indiqué qu'il avait déjà bénéficié d'un soutien pour la planification, la gestion ou le partage de leurs données de recherche.
• La plus grande préoccupation des répondants est le mauvais usage qui pourrait être fait de leurs données (35%).
• Les principaux besoins des chercheurs qui, selon eux, seraient améliorés par une formation ou des informations supplémentaires sont une meilleure compréhension et une meilleure définition des politiques d'accès, de partage et de réutilisation (55%) ainsi que des stratégies de stockage à long terme et de gestion des données (52%) - des éléments qui ont un impact sur les deux extrémités du cycle de recherche.

Principales données démographiques des répondants

• Les chercheurs chinois représentent désormais 11% de l'ensemble des répondants, à égalité avec ceux des États-Unis. La Chine et les États-Unis sont les deux pays qui ont le plus répondu à l'enquête, suivis par l'Inde, le Japon, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni, le Canada, le Brésil, la France et l'Espagne.
• 31% des répondants sont des chercheurs en début de carrière, tandis que 31% se définissent comme des chercheurs confirmés.
• La plupart des répondants (42%) sont issus de la médecine et des sciences de la vie, 38% des mathématiques, de la physique et des sciences appliquées, et 17% des sciences humaines et sociales (soit une augmentation de 3%).
• Les répondants ont été classés dans les catégories suivantes : Les défenseurs de la science ouverte (32%), les défenseurs de la publication ouverte (26%), les partisans prudents de la science ouverte (25%), les agnostiques de la science ouverte (11%), et les non-croyants de la science ouverte (6%).

A propos de Figshare

Figshare est l'un des leaders en matière de solutions de stockage en ligne paramétrables pour les données de recherche, les articles, les thèses, les supports pédagogiques, les actes de conférence, etc. Les résultats de la recherche sont plus faciles à découvrir et ont plus d'impact grâce à l'indexation par les moteurs de recherche et aux mesures d'utilisation, notamment les citations et les indicateurs de performance. Figshare fournit une plateforme efficace pour tous les types de données de recherche à partager et à présenter de manière équitable, tout en permettant aux chercheurs d'être reconnus.

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