Communiqués de presse

Un nouveau rapport révèle que les données ouvertes sont sur le point de devenir la norme dans la recherche scientifique au niveau mondial

Le récent rapport de la série “State of Open Data”, publié par Digital Science, Figshare et Springer Nature, fournit une analyse détaillée sur l’évolution du partage des données ouvertes dans le monde. 

Paris | Londres | Heidelberg, 4 décembre 2024

La nouvelle analyse indique que la pratique des données ouvertes dans la recherche est sur le point de devenir une norme reconnue et soutenue à l’échelle mondiale.


Ce rapport, publié dans le cadre de la série State of Open Data par Digital Science, Figshare et Springer Nature, analyse les pratiques de partage de données par les auteurs à travers différents variables, tels que financement, pays et institution. Il met en évidence les principales tendances qui favorisent le succès des données ouvertes et leur adoption globale, et propose des pistes pour combler les écarts persistants entre politiques et pratiques.


Ces conclusions sont présentées en détail dans le rapport spécial The State of Open Data 2024 special report: Bridging policy and practice in data sharing.


Mark Hahnel, co-auteur du rapport et fondateur de Figshare, a déclaré :

« La recherche ouverte est désormais incontournable. Si l’on considère la recherche ouverte dans son ensemble, ainsi que la publication ouverte par rapport à la publication par voie traditionnelle, on constate qu’il y a désormais davantage de publications ouvertes. Environ 2 millions de jeux de données sont publiés chaque année, correspondant au volume d’articles publiés annuellement dans les années 2000. Ce rapport nous aide à comprendre les éléments qui favorisent le partage de données et nous permet, en tant que communauté, d’identifier ce qui fonctionne et là où nous devons intensifier nos efforts pour maintenir et renforcer ces progrès. »


Voici les principales conclusions du rapport :

  • De plus en plus d’universités mettent en place des politiques de partage des données pour promouvoir la science ouverte et renforcer la transparence de la recherche.

    Depuis 2010, on observe une forte augmentation du nombre d’articles universitaires incluant des liens vers des jeux de données à l’échelle mondiale. Bien que des différences régionales subsistent, avec un écart de 5 à 10 % dans les politiques de partage, cet écart est bien moins significatif comparé à la proportion élevée d’articles (>85 %) qui, auparavant, n’étaient pas liés à des données.
  • Le succès des initiatives de données ouvertes s’inscrit dans un environnement politique plus large, mais les politiques seules ne suffisent pas.

    Les politiques de partage des données sont désormais plus harmonisées au niveau mondial, contribuant à une baisse générale du partage « sur demande » (réductions de 1 à 9 % dans presque tous les pays). Cela indique que les chercheurs partagent leurs données de manière plus ‘spontanée’. Toutefois, les pratiques varient selon le type de recherche financée et la localisation. Même en présence de politiques bien établies, on n’observe pas toujours une augmentation significative de l’utilisation des entrepôts de données.
  • L’adoption des pratiques de recherche ouverte progresse à l’échelle mondiale, mais elle dépend des motivations propres à chaque pays.

    Aux États-Unis, seulement 4,88 % des chercheurs sont motivés par la perspective de citations de leurs données, contre 10,23 % qui citent les exigences des organismes de financement comme principal moteur. À l’inverse, en Éthiopie et au Japon, la citation des données joue un rôle plus important (9,3 % et 14,8 % respectivement), tandis que les exigences des organismes de financement sont moins déterminantes (2,33 % et 1,67 % respectivement).
  • Les disparités en matière de ressources persistent.

    Les progrès dans certains pays sont limités par des contraintes liées à la connectivité internet, au soutien institutionnel et à un manque de sensibilisation. Parmi les 10 pays analysés*, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France affichent des tendances similaires en matière de partage de données via des entrepôts, avec un taux moyen d'environ 25 %. Cependant, pour des pays comme le Brésil, l'Éthiopie et l'Inde, le taux de partage reste bien inférieur à 25 %.
  • Des efforts continus sont nécessaires pour relever les défis dans les différents domaines de la recherche.

    De nombreuses disciplines sont désormais couvertes par un nombre croissant de politiques de déclaration de disponibilité des données (Data Availability Statements, DAS), mais beaucoup manquent encore de pratiques communautaires bien établies, d’entrepôts adéquats et/ou de solutions pour gérer les données sensibles, difficiles à partager.


Le co-auteur du rapport, Graham Smith, responsable du programme Open Data chez Springer Nature, a déclaré :

« L’objectif de ce rapport est de faciliter les conversations nécessaires sur les données ouvertes et les pratiques de recherche. En fournissant des données mondiales qui aident à reconnaître et à aborder les disparités dans les pratiques, nous pouvons, en tant que secteur, identifier les étapes concrètes et ciblées nécessaires pour accélérer davantage l’adoption mondiale des pratiques de données ouvertes. Ce faisant, nous pouvons favoriser un écosystème de recherche plus équitable et accessible, où le partage des données est valorisé, récompensé, et devient finalement un pilier du succès académique – un élément clé pour évoluer vers un avenir de science entièrement ouverte. »


Le rapport de cette année combine trois sources de données : Dimensions, les déclarations de disponibilité des données de Springer Nature et le Data Citation Corpus financé par la Chan Zuckerberg Initiative, afin d’étudier les liens entre la recherche publiée, évaluée par des pairs, et les jeux de données rendus accessibles. La combinaison de ces sources a permis d’analyser les tendances concernant la manière dont les chercheurs rendent leurs données accessibles, selon quelles normes, et de mieux comprendre les véritables motivations du partage des données, afin d’éclairer les actions nécessaires pour induire un changement positif dans la communauté.


En plus de l’analyse des actions des chercheurs, le rapport propose également quatre pistes pour continuer à faire progresser ce domaine : la mise en place cohérente d’un processus en quatre étapes (politique, conformité aux mandats et mesure) ; une collaboration renforcée pour un accès équitable à la connaissance ; un renforcement de la formation et l’identification des régions nécessitant un soutien plus ciblé ; et une meilleure reconnaissance, de la part de tous, des spécificités liées à chaque discipline.


Les résultats seront présentés lors d’un webinaire le 23 janvier 2025. Inscrivez-vous ici et participez à la conversation avec l’hashtag #StateOfOpenData.


Le rapport complet et ses données sont disponibles sur Figshare- https://doi.org/10.6084/m9.figshare.27337476.

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Notes aux journalistes

*Les 10 pays inclus dans l’analyse au niveau des pays sont : Botswana, Brésil, Chine, Éthiopie, France, Allemagne, Inde, Japon, Royaume-Uni et États-Unis.

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